Conférences

CONTES de FEMMES Fées et Magiciennes au « Pays des Brumes »

CONTES de FEMMES



Fées et Magiciennes au « Pays des Brumes » 


Dans cette Angleterre du 19°s. où la photographie, l’industrialisation, les révélations de Darwin troublent les consciences, voilà que le monde médiéval apparaît (dans une rêverie désordonnée sur le passé), une référence idéale

La culture anglaise du 19ème est pleine d’allusion au surnaturel et à l’occulte, et, au-delà des influences étrangères ce seront les oeuvres de Shakespeare : Le songe d’une nuit d’été et La tempête qui alimenteront la source des Peintures de Fées

Une page extraordinaire de l’Histoire de l’Art : des Femmes magnifiques aux ailes diaphanes que l’on s’autorise – car ce sont des Fées – à montrer – dans ce moment puritain du règne de la reine Victoria – dans le bel éclat de leur sensualité

Nourries par cette littérature, les mouvements intellectuels et artistiques, le spiritisme, mais aussi par les nouveautés en matière de mises en scène de théâtre, les Peintures de Fées, de Magiciennes et de sortilèges sauront alors, enchanter les brumes des landes comme le smog des villes industrieuses

Les « MYSTÈRES » de Lorenzo LOTTO

Les « MYSTÈRES » de Lorenzo LOTTO 

Pendant plusieurs siècles la trace de Lorenzo Lotto s’est littéralement évanouie
Oublié au 18° et 19° siècles, on le « retrouva » à la fin du 19°siècle
Ayant établi d’excellentes relations avec l’Ordre des Dominicains, ceux-ci vont l’accompagner tout au fil de sa carrière par de nombreuses commandes d’œuvres religieuses : tableaux de chevalet et grands retables
Il saura parfaitement dans la qualité et la délicatesse qui est la sienne organiser ces surfaces, avec une composition rigoureuse et une lumière maîtrisée. Il sera aussi, un portraitiste admirable, répondant avec subtilité et une palette magnifique, à la demande de ses commanditaires, volontiers intellectuels, et souhaitant placer quelques « jeux de mots, rébus et énigmes » sur la surface peinte


« L’ESPRIT » de la MONTAGNE

Du 15ème au 20ème siècle, comment les peintres ont-t-ils mis en image(s) le sujet de : La Montagne
Arrière plans schématiques ou précis des peintures anciennes, la voici qui devient un protagoniste essentiel au 18ème siècle, pour voir s’épanouir de véritables « portraits » de Montagne au 19ème siècle
Paysages admirables ou inquiétants, solitudes affreuses, lieux d’une nouvelle Révélation, la Montagne peut aussi être métaphysique
Au 20ème siècle, les artistes s’emparent de cet exotisme du vertical, rejoignant l’histoire des sociétés (la Montagne qui soigne … par exemple) et les grands mouvements picturaux de l’Art Moderne


Veronese : Le génial metteur en scène de la Peinture

Veronese : Le génial metteur en scène de la Peinture

Véronèse (Paolo Caliari ou Cagliari) est né à Vérone (d’où son surnom)

À partir des années 1550, Paolo est prêt à affronter la grande scène vénitienne
Il se sent prêt à conquérir cette ville. Et c’est vraiment d’une conquête qu’il s’agit car les rivalités artistiques faisaient rage dans la Venise du 16 ème siècle. Le succès est immédiat – la réussite matérielle aussi et bientôt la gloire

Le véronais devient le peintre à la mode, le décorateur favori des nobles et des ecclésiastiques, à Venise comme dans les provinces de terre ferme. Les commandes de toute espèce, fresques ou tableaux, sujets profanes ou sujets sacrés, allégories ou portraits, affluent de toutes parts

Entre 1560 et 1570, il immortalisa le luxe et la splendeur de la Sérénissime
Dans les années 1580, un nouveau climat culturel caractérise Venise qui sort, exsangue, d’une épidémie de peste effroyable, vécue comme une punition divine. Veronese abordera alors des thèmes funèbres et angoissés avec, et toujours, cette maîtrise sublime de l’art de peindre …


La Bible et le Colt : ou comment la Peinture raconte l’Amérique

Du 17ème au 19ème Siècle 

La Bible et le Colt

Ou comment la Peinture raconte l’Amérique 

« La Démocratie grecque et la République romaine sont les deux fontaines jumelles d’où s’écoule la théorie politique américaine ». Programme ambitieux qui sera, sur ce territoire neuf, rejoint par le protestantisme et ses valeurs : la prospérité, la frugalité, l’honnêteté, la diligence

Le portrait d’abord, puis la peinture d’Histoire, les peintures de genre et enfin le grand paysage américain seront dotés, par ces artistes qui parfois feront le voyage en Europe, de ces valeurs essentielles aussi bien culturelles que spirituelles. C’est à l’émergence d’une « conscience américaine » que renvoie l’étude de ces témoignages

Les peintres vont accompagner la pulsion conquérante d’Est en Ouest où le paysage va devenir un véritable “héros national”
De l’émerveillement de la découverte de ces sites grandioses à une vision plus spirituelle en passant par la relation à “l’indien’ et la traversée de la terrible guerre de Sécession, la peinture de ce 19ème siècle Outre-Atlantique, mal connu en Europe, sera la grandiose mise en scène du “rêve américain”


Dürer : Le génie septentrional

Maître incontesté de la Renaissance allemande, Dürer est aussi un témoin des grands questionnements de son époque, tant sur les plans artistiques, économiques que religieux. Son oeuvre, d’une qualité éblouissante qu’elle soit peinte, dessinée ou gravée, se lit comme une charnière entre l’art Gothique allemand et les recherches de la grande Renaissance italienne

Il scrutera avec la même passion les proportions parfaites du corps humain, les paysages traversés, son propre visage, comme le détail d’une humble touffe d’herbe

Ayant reçu une formation d’orfèvre puis de peintre, il cisèlera ses gravures avec perfection et peindra, au fil du temps et de ses voyages en Italie avec une couleur et un souffle qui le mèneront au coeur même de la Modernité


Les Cabinets de Curiosités : Aïeuls des Musées et Chambre des Merveilles

Amasser, isoler, ordonner, étudier …

Tel est le propos des Cabinets de Curiosités, vénérables ancêtres de nos Musées 

Leur histoire s‘ancre dans un passé d’abord « religieux », trésors sacrés des temples grecs puis des églises. Passant du religieux au laïque, sa fonction sera avant tout la recherche anxieuse de la relation Art/Nature envisagée comme principe suprême d’Unité

“L’Ailleurs” enchâssé dans des vitrines et des tiroirs : la Nature dans ses formes les plus brutes ou extravagantes et l’Art dans ses formes les plus audacieuses

Collections admirables, collectionneurs passionnés, l’Objet devient alors gage de puissance, emblème de souveraineté

Le Merveilleux, essence même du Cabinet de Curiosités depuis le 16°siècle, résonne encore dans les œuvres contemporaines d’artistes attachés à cette thématique de la « sidération du regard »


Klimt ou le « Printemps Sacré de la Sécession »

Conférence de Catherine de Buzon

Un parcours d’artiste, qui d’une « écriture » académique, bientôt imposera sa modernité : la mise en page asymétrique, la stylisation géométrique, l’enchâssement des sujets dans des mosaïques, des fonds à feuilles d’or et d’argent, en partie inspirés des mosaïques byzantines aux motifs brillants, une sensualité sophistiquée, comme des paysages sans personnages, « aux teintes si denses qu’elles pétrifient les géographies »

Gustav KLIMT (1861-1918), aura toujours eu le souci d’abolir la frontière entre Peinture et Arts appliqués et saura mettre en œuvre la devise de la Sécession viennoise :
À chaque époque son art ; à l’art, sa liberté


Des Estampes Japonaises à la Modernité qui s’invente

Conférence de Catherine de Buzon 

Avec les estampes Japonaises (Hokusai, Hiroshige….), les peintres Impressionnistes découvrirent des propositions originales en matière de couleur, de dessin, de mise en page, de perspective ou de format qui, combinées à d’autres influences – celle de la photographie naissante notamment – allaient produire des bouleversements radicaux dans l’ordre visuel.